samedi 13 mars 2010

1ères ombres, 1ères lumières, 1ères émotions

Suite à des soucis de connexions nous n'avons pu mettre en ligne en temps voulu.

Arrivés jeudi en fin de matinée, la première chose qui s'impose est la découverte des lieux, même s'il nous est familier, la scène est chaque année modifiée par sa scénographie.
C'est Dany aile qui est au commande, une nouvelle fois, de ce pari osé de monter un spectacle de création en si peu de temps. Virginie Fortier sera actrice de ce spectacle en compagnie de Jean-François Pignon, la grande vedette, qui doit partir au Quatar la semaine prochaine, Pierrick, Vincent Libérator, le domaine équestre de Baloc, d'un conteur, d'un théâtre d'ombre et de Laetitia la danseuse.
Nous allons déjeuner au restaurant du circuit automobile qui se trouve juste à côté du parc des expositions. On y fait la connaissance des techniciens, des artistes, Vincent nous accompagne, et Pierrick nous y a rejoint. Au menu paupiette de veau (hum!) et bavardages : "on s'est déjà vu quelques part ?" "Tes chevaux vont bien ?"...
L'après-midi est consacrée aux premières répétitions, les calages de mise en scène, la découverte de la scène pour les chevaux, les derniers problèmes techniques à résoudre, et l'inquiétude qui s'installe. Le temps sera t-il notre allier ou notre ennemi ?
La salle de spectacle n'étant pas chauffée, nous la quittons les doigts et les pieds congelés, la douche brûlante se fait attendre !
La réunion du début d'après-midi entre la metteur en scène, les techniciens, le conteur et le montreur d'ombres s'est avérée forte utile à la décomposition du spectacle et à sa compréhension, mais nous sommes déjà en retard sur le planning,..
Jean-François Pignon est arrivé en fin de soirée, le temps de montrer la piste et de grignoter un bout, les répétitions seront à l'ordre du jour pour demain.

Direction l'hôtel 1ère classe pour y reposer corps et âmes avant la fatigue du week-end qui s'annonce.

vendredi 5 mars 2010

Albi, prochain Carnet de Scènes

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Retrouvez nous "Derrière la lumière" pour le prochain Carnet de scènes, lors du prochain salon du cheval d'Albi, du 12 au 14 mars prochain.

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lundi 14 septembre 2009

LE REVEIL DES EMOTIONS


"Il y a des jours où il ne vaudrait pas se réveiller..."
Dimanche 13 septembre : l'après clôture. C'est le jour du déjeuner traditionnel de l'ensemble de l'équipe qui a travaillé sur le Cabaret Equestre durant toute la saison. Le réveil a été un peu difficile, les heures de sommeil se sont évaporées à vitesse éclaire pour tout le monde.
C'est Thierry, notre chef "cuisto", le compagnon de Cristina. Tôt ce matin il commença à allumer le feu pour y faire dorer au tourne broche, 2 bons gros jambons afin de nourrir la quarantaine de bouches attendues ce dimanche midi.
L'odeur du feu de bois réveille nos papilles gustatives. Sacha dit "Kiramitou" a préparé la veille une flopée de tiramisu ; le traditionnel, au café, et aux fruits rouges. Un régal !
Après un apéritif bien garni, avec de délicieuses tortillas cuisinées avec amour par Cristina, des tapas au guacamol ou à la purée de sardine (excellent, préparé par Thierry aussi), olives à la provençales, épicée à souhait, tout le monde se met à table, se raconte des anecdotes de la saison, des fous rire, des chutes, des moments d'égarements... Bref une belle table de gens passionnés dont nous remercierons jamais assez de leur aide précieuse. Des gens à qui l'on s'attache, avec lesquels on rembobine la saison se remémorant les bonnes rigolades.
Le déjeuner va se finir par une bataille d'eau, lancée par nos amis les fourmis. Presque tout le monde va y passer. Cigarettes et téléphone portable aussi. Mais on a de la chance, le tiramisu, il n'y en a plus, car l'an passé c'est belle et bien avec les desserts de chantilly que la journée s'était terminée !
Le tic tac de l'horloge passe, malheureusement on n'a pas réussit à l'arrêter celui-ci, et l'heure des départs approche. C'est Cédric qui le premier, au volant de la C4 avec à l'arrière la grosse caravane, celle avec laquelle il tourna chez Zingaro, prendra la route vers l'Auvergne. Une haie d'honneur s'est formée de chaque côté de la route, l'émotion est grande (à en regarder les yeux de Fanny, photo ci-contre), à peine
saisissable pour ma part, à peine descriptible, je n'y crois pas trop en fait, c'est déjà terminé, la 6ème saison est passée, en coup de vent mais laissant sur son passage d'innombrables souvenirs.
La caravane s'éloigne pour disparaître ensuite laissant le sillon tracé à Jordan et à Françoise, direction Montauban. Des larmes de joie et de tristesse coule du visage de Jordan, embrassant tout le monde, le regard fuyant, la fierté du p'tit mec, la sensibilité à fleur de peau. Ce noeud à la gorge qui te paralyse la voix et diffuse dans ton sang les émotions reçues qu'il a du surement avoir, je le connais bien ce noeud. Le noeud de la passion, je me suis revu 10, 12 ans en arrière. Mais je ne cacherais pas que ce noeud là, je l'avais un peu, hier, beaucoup... Tellement heureux de rendre les gens heureux. Car c'est là tout l'enjeu.

Depuis 3, 4 ans que je me suis mis au service de mon Père sur la création de ses spectacles, mon but, mon seul et unique désirs, se traduirait par ce que j'appelle le réveil des émotions. Ce frisson qui te prend à la poitrine, qui te dresse les poils, et te transperce le corps tel un courant électrique, engendrant une telle sensation de bien-être. Emotions de joie, de tristesse, de peur, de surprise, de passion et de plaisir... Ce noeud -le revoilà- qui te prend jusqu'aux larmes, c'est tellement bon de pleurer, si j'arrive à dire ça, à répercuter ses émotions par la libération de nos sentiments, sur le public, je pleurerais de joie... Et à travers les réactions des nombreuses personnes venus admirer "URBANO" je crois que mon désirs est atteint ou au moins le processus est en cours. "Thomas, tu m'as fait pleurer, et même à 60 ans il n'est jamais trop tard, que ça fait du bien."
A l'écriture de ce spectacle, les doutes étaient nombreux, l'enjeu plus grand que les autres années, notre force familiale nous a aidé à relever le défi qui était de taille, oublier les vilaines mésaventures et conquérir les coeurs pour les remplir de magie, reconquérir nos coeurs pour les re-remplir d'amour.
Bravo à tous, merci à tous.
A mon Père, à ma Mère, à mes Soeurs, je vous aime. A vous, chers amis bénévoles, fourmis et artistes, nous vous aimons. C'est pas mon spectacle, c'est Notre spectacle.
"...Cependant il y a des jours où la vie vaut vraiment la peine d'être embrassée..."

A très vite !
Thomas

(© Photos Pierre Genestou)

dimanche 13 septembre 2009

LA DER !


13/09/09 - 00h45, les 3 coups finaux ont retenti. La 6ème saison du Cabaret Equestre est belle et bien terminée. Le public resta jusqu'au bout écouter le discours final un peu plus long que d'habitude, remerciant l'ensemble des personnes contribuant à la réalisation de l'événement. Une extraordinaire aventure s'achève, remplie d'émotions et d'humanité, de joie et de travail, de la satisfaction du public, notre plus beau cadeau, après des semaines de doutes et de répétitions, remplie aussi de belles rencontres, de rigolades, de fatigue et d'enthousiasme.
C'est sur des pas de danse endiablés, au son des quelques musiciens de la Banda Samba que s'éteignent les dernières lumières, plongeant le Cabaret Equestre dans une obscurité des plus noires jusqu'à sa réouverture en juillet 2010.

12/09/09 - 10h00, quelques heures en arrière, les yeux s'ouvrent sur la dernière journée, l'ultime représentation d'Urbano, après le spectacle de la veille devant une nouvelle fois une salle quasi pleine, où nous avons posé devant l'objectif du photographe Sébastien Arnouts pour la traditionnelle photo de famille qui constitue un excellent souvenir pour l'ensemble de l'équipe.
La dernière est toujours particulière, émotions plus intenses, un public à ne pas décevoir malgré la fatigue, se donner au maximum, quelques improvisations anticipées ou non, la tension est aussi forte que l'avant-première, sans le stress du "le spectacle va-t-il fonctionner".
Je prends des notes sur les derniers rectificatifs - il y en a jusqu'à la dernière - des incohérences de la veille. L'heure du déjeuner approche, il est temps de se remplir un peu le ventre avant l'intense dernière après-midi de préparatifs.

12h35, le ciel est parsemé de nuages, il fait bon, l'air caresse les rayons du soleil. Au menu chorizo à la plancha préparer par notre ami Pierre - je ne citerais pas son nom de famille pour cause de confidentialité -. Ce mec, il est tout simplement génialissime ! Des fous rire toute la saison, des blagues quelques fois à 2 francs six sous mais tellement drôles, son humour contamine l'équipe d'un réel vent de bonheur. Il adore aller faire le marché de Bagnères de Bigorre, ce marché aux accents bigourdans et à l'odeur du piémont Pyrénéen. Ce matin là, il y est allé avec son ami Gilles Fortier, histoire de décompressé un peu avant la fermeture de la dernière page. Il nous ramena en guise de dessert, comme à son habitude, une tarte aux myrtilles qui humait à la fois la simplicité et le savoir-faire des douces mains qui l'ont préparée.
A table, se profilait déjà un air de nostalgie, les fourmis - élèves de l'école qui s'occupent des chevaux en coulisses - sont encore un peu endormies, le fromage ; un Saint-Nectaire ramené par Cédric Vallas et un Roquefort aussi gros qu'une citrouille, offert quant à lui par Thierry, l'ami de Cristina Garcia Rios, s'installent à table avant de célébrer la tarte aux myrtilles ! Les narines en ressentent leur présence ! Un déjeuner de jours de spectacle comme on les aime.

13h30, le téléphone n'arrête pas de sonner, la formule avec le dîner est complète déjà depuis 2 jours, 107 réservations. Il reste seulement des places pour le spectacle solo.
Le début d'après-midi je le consacre généralement à la mise à jour des sites internet. C'est très important. Je relis mes notes encore une fois ainsi que mon discours final, afin d'essayer de n'oublier personne - ce qui va se passer malheureusement, et je m'en excuse, je pense à toi Marie-Hélène, Audrey, Sylvie ou Solène -.
Puis le traditionnel travail de jour de représentation démarre : préparation de la tente du restaurant, du nettoyage de la salle de spectacle, la mise en place du plan de salle selon les réservations, arrosage de la piste, préparation des accessoires (poubelle, garrochas, torches, bidons, et autres...) nettoyage des costumes et des projecteurs, vérification du gréage, la douche des chevaux, le roulage de bandes, astiquer les cuirs (bottes, selles, brides), bref tout doit être parfait, et encore plus pour ce jour de clôture.
L'après-midi défile aussi vite que le tableau des arrivées des trains de la gare Montparnasse.

17h00, l'équipe du restaurant se met en branle bas de combat, quelle équipe là aussi ! On retrouve notre Pierre national, mais aussi Corinne, Claude, Liliane, Delphine et Valérie. Préparation du couscous, arrivé la veille de chez le traiteur, apéritifs (kir et olives), fromage de brebis à couper en lamelles, mise en soucoupe de la salade de fruit, cuisson du thé à la menthe, une vrai cuisine de petits chefs !

18h00, le hamac tiré entre 2 arbres m'appelle. L'heure d'un petit roupillon s'impose. Difficile avec les bruits alentours ou quand le déclic d'une photo à 10 cm de tes oreilles te surprend (pas très discret Monsieur Pierre !) mais tellement agréable.
Je crois entendre une voix qui m'est familière. C'est celle de Bruno Boisliveau qui nous a fait le plaisir de faire une halte lors de sa remontée vers la Vendée. Bruno, c'est une longue et envoûtante histoire d'amitié entre Gilles et Roland Torres, notre Président et ancien directeur de l'Office de Tourisme de Tarbes, du temps des belles ambiances d'Equestria au Jardin Massey (1996-2000). Une amitié renforcée ces derniers temps entre tous les membres des 2 familles d'artistes. C'est la première fois qu'il vient au Cabaret, et c'est très appréciable et instructif d'en écouter ses critiques, et un réel plaisir de l'accueillir une nouvelle fois au Domaine.
Jordan, notre petit voltigeur est arrivé de Montauban, cela fait 3 spectacles qu'il n'a pu faire suite à la reprise de l'école. Le revoilà donc pour cette dernière, le coeur gonflé à bloc, l'envie et la force de vaincre. Un chouette p'tit mec.
Notre compère Gilles l'artificier est arrivé également, de Bordeaux, un peu plutôt dans l'après-midi. Ce soir on pousse le bouchon un peu plus haut pour un final des plus féérique et ainsi tester pour l'année prochaine de nouvelles idées à exploiter, pourquoi pas...

19h00, la billetterie ouvre ses portes et les premiers clients arrivent pour le dîner. La bonne humeur règne, toujours ici. L'équipe de coulisses se met à table, fourmis et artistes grignotent pour ceux qui manger avant le spectacle ne leur fait rien et d'autres discutent pour passer le temps, qui passe... vite, trop vite. On voudrait qu'il s'arrête là, maintenant et profiter au maximum de chaque moment.
J'aime l'ambiance d'avant spectacle, discuté avec les invités, les gens que l'on connaît, qui nous font l'honneur de venir passer une soirée en notre compagnie, cela détend, fait oublier cette petite boule au ventre qui nous empoisonne. J'aime entendre le son des claquements de fer des chevaux qui sortent de leur boxe pour s'y faire préparer. J'aime cette tension singulière qui règne avant le spectacle. J'aime l'allumage des projecteurs à la nuit tombée. J'aime moins quand ceux-ci nous font quelques entourloupes de fonctionnement. Je me régale à regarder le public entrer en salle pour s'installer, je les guette depuis le côté ou de derrière le rideau. J'aime ce côté magique du passage de la scène aux coulisses séparé par ce grand rideau noir, cet espion du rêve. J'aime me préparer et commencer à m'échauffer seul, quand les autres ne sont pas encore arrivé.

20h30, la nuit s'est doucement installée sur le Domaine libérant les lueurs chatoyantes des sources lumineuses. Pour cette dernière il nous fallait bien un petit souci, histoire de dire que c'est pas encore totalement terminé. Un projecteur nous fait tourner en bourrique depuis quelques séances, et la seule solution était donc de "reseter" ce qui entraîna une petite attente du public avant la reprise des lampes, longues à se remettre en route.
Petites mise au point avec les musiciens qui viennent juste d'arriver et les accessoiristes. Sophie s'échauffe, ipod dans les oreilles, Cédric, dit C E D, nous raconte sa matinée sur les flans du Pic du Midi en VTT. Son papa à fait le déplacement avec lui pour ce week-end, cela fait 10 ans que nos chemins s'étaient croisés sur les pistes d'Equestria à Tarbes et de Cheval Passion en Avignon.

"Prologue. Silence SVP" il est l'heure, Urbano se livre pour la dernière fois, devant une salle comblée de bien belles personnes. Fabien arme le micro, Jean-Claude déclenche les lumières. "De la ville au rêve il n'y a qu'un pas, vole Urbano, vole..."


A très vite !
Thomas

lundi 10 août 2009

Entraînement voltige au surfaix

Avec Cédric Vallas et Thomas Fortier - Samedi 08 août 2009













mardi 4 août 2009

Urbano, 1ères photos


2 clichés d'Urbano en avant-première. Crédit photos, Damien Biran